Ce ne sera pas le cas pour
Gargilesse, et l'on peut, à ce propos, féliciter l'organisme
qui délivre le classement de "plus beaux villages de France" pour le sérieux de ses critères
d'attribution. Oui, Gargilesse est un très beau
village. A la fois de par sa situation géographique,
nichée au creux d'une petite vallée épousant
la rivière du même nom, peu avant qu'elle ne conflue
avec ... la Creuse ! Encore ! Décidément, cette Vallée
de la Creuse regorge d'attraits ! Le cadre naturel du village
est identique à ceux que nous avons évoqués
à propos de l'école
de Crozant, c'est à dire
qu'il appartient à ces sites qui ont tant émerveillé
les peintres paysagistes. Quand ils ne peignaient pas sur la Grande Creuse, la
Petite Creuse ou la Sédelle,
c'était sur la
Gargilesse qu'ils se trouvaient
! Prenez donc le temps de flâner le long de cette charmante
rivière et des bords de Creuse. A la fois de par
son atmosphère sereine et chargée d'histoire :
Sereine parce que Gargilesse mérite aussi le qualificatif
de "village
d'artistes" en accueillant
de nombreux peintres, musiciens et artisans d'art qui ont choisi
d'y vivre et d'y créer. Leur présence n'est, d'ailleurs,
pas étrangère à cette impression agréable
de rythme nonchalant, un peu hors du temps... Pour ce qui est
du façonnement de l'histoire, citons l'architecture harmonieuse de ces vieilles maisons rassemblées autour d'un château
qui devait marquer, jadis, l'emplacement d'un castrum gallo-romain,
d'une église
romano-byzantine des XII et XIIIeme siècles
et de la maison-refuge
de George Sand. Précisons que l'église Notre Dame
possède un des plus beaux ensembles de chapiteaux du Berry
ainsi qu'une statue de la Vierge, en bois polychrome datant du XIIeme
siècle qui est la plus ancienne de l'Indre. Retour
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Gargilesse et George Sand A l'âge de cinquante trois
ans, George Sand,
écrivain à l'apogée de sa renommée littéraire,
mais lassée de sa vie de châtelaine à Nohant,
trop célèbre, entourée de gens du monde parasites
et inintéressants, rêve d'une retraite, d'un havre
de paix, bref, d'un lieu où "se poser". Ce
sera Gargilesse. Elle s'y installe en 1857 avec Alexandre Manceau,
un jeune graveur bien moins connu que ses amants précédents,
Musset, Chopin
ou Jules Sandeau, mais qu'elle
suivra par amour après que Maurice, son propre fils, eût
chassé celui-ci de Nohant. Car la maison de George
Sand à Gargilesse, cette
petite maison de poupée à deux pièces, mitoyenne avec d'autres habitations en plein
village, c'est d'abord un cadeau d'amoureux, celui d'Alexandre.
Très vite, Gargilesse se révèle être
un paradis pour George Sand que la beauté de la nature alentour,
la simplicité des contacts avec les gens du pays et les plaisirs
d'une vie saine (promenades, chasse aux papillons, pêche à
la truite, cueillette,...) ne cessent d'inspirer. "Les carnets de voyages
à Gargilesse" retracent,
au fil des pages, tout le bonheur que cette petite bourgade du Berry
a procuré à l'écrivain. Mais ce bonheur
ne se fera pas au détriment de son travail d'écriture,
bien au contraire : entre 1857 et 1862, elle rédigera pratiquement
treize romans,
deux volumes d'essais et trois pièces.
Son ouvrage "Elle et lui" (1859) contant son aventure
avec Alfred de Musset, sera écrit en 25 jours, soit 620 pages
! La maison de Gargilese est, actuellement, propriété
de la commune depuis 1959. Grâce à la restauration
de sa petite-fille,
Aurore, ce lieu est, aujourd'hui,
un musée qui témoigne admirablement -au travers
des meubles et objets familiers qui ont appartenu à l'écrivain-
de la simplicité de vie à laquelle George Sand, toute
renommée qu'elle fut, n'a cessé d'aspirer. Renseignements
et visites : tél : 02 54 47 84 14
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Le château
de Gargilesse Le
site a vraisemblablement existé depuis des temps reculés
mais son histoire connue débute au VIIIeme siècle,
époque où les Comtes
de Gargilesse y édifient
un puissant château-fort. Voici quelques dates repères :
- XIIeme
siècle : Hugues de Naillac
devient seigneur de Gargilesse et s'illustre en conduisant une croisade
jusqu'en Terre Sainte. Il en rapporte une statue de Vierge byzantine
pour laquelle il fera construire la chapelle romane
attenante au château. - 1389 : après
la Guerre de Cent Ans, les Naillac, faute de successeurs directs
perdent la propriété du château qui échoit
par testament à Jean
de Prie, puis à la famille de Châteauneuf. - 1518
: Antoinette, dame de Châteauneuf
apporte Gargilesse en dot à son mari, Jean de Rochefort.
- début
du XVIIeme siècle : Charlotte de Rochefort vend l'édifice à René du Bost du Breuil. Ce sont ses armes qui figurent sur le linteau
de la porte d'entrée. Le château est assiégé,
incendié et démantelé par un détachement
des armées de Turenne. - 1750 : le château
est reconstruit sous forme de manoir de l'époque par Olympe de Chevigny, épouse de Louis
Charles du Bost du Breuil. De
l'ancienne bâtisse féodale ne subsiste que la poterne
et quelques contreforts. La tour carrée du XVIIeme siècle,
également conservée, était à l'origine le tombeau des seigneurs
de Gargilesse. - de 1960 à 1986, l'époux de la Comtesse de Danne,
dernière propriétaire titrée, laisse le bâtiment
à l'abandon. Il sera sauvé de la ruine totale par
un couple de particuliers. En 1998, Annick Thevenin,
artiste peintre passionnée de vieilles pierres, rachète
le château pour poursuivre sa restauration et créer,
pour lui redonner vie, une
Galerie d'Art. Des expositions
de très grande qualité s'y déroulent d'avril
à septembre et vous pourrez y admirer des oeuvres de peinture,
sculpture, verrerie d'art, céramique,... Renseignements, tél
: 02 54 47 76 16 Nous
vous recommandons la visite du site www.chateaudegargilesse.com Retour en haut de page
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